Entrée tête première dans le “flow” créatif !
Comme une poussée intérieure qui explose de mille couleurs !
Mon journal est tellement épais de créations, que la tranche de mon cahier s’est brisée 🤦♀️
Je l’ai voulu, demandé avec toute mon âme à l’Univers, à la Vie, à la lumière Divine.
Mon intention était claire, sans équivoque, sans discussion, sans compromis.
Au jour de ma retraite, je voulais mon atelier à moi, mon espace créatif, ma bulle pour pouvoir me déposer et explorer à ma guise.
Mon atelier, c’est mon havre de paix.
Je viens m’y réfugier quand la vie me semble trop chaotique au-dehors.
Quand l’inspiration monte, quand les couleurs veulent s’étaler, quand mes mains ont besoin de toucher, de sentir les textures des craies, des peintures, des papiers et cartons divers.
J’oublie le temps, l’heure, le jour, la date, le mois, l’année. J’oublie de manger, de dormir.
La vie s’écoule sans se presser et je me laisse Être
L’année 2023 se termine pour mon petit-fils avec un changement majeur au niveau de sa préférence en termes de couleur.
Lui qui est bleu depuis toujours, cette année, il a viré au noir et au rouge.
Je ne suis pas une spécialiste pour décortiquer un dessin d’enfant. Je m’amuse plutôt à explorer les images qu’il a superposées au visage d’une personnalité connue.
Des yeux de différentes formes et de différentes couleurs, un nez de chien, une bouche de chauve-souris ou je ne sais quelle bibite bizarre, des oreilles de chien en guise de cheveux. Il a même affublé son personnage d’une calvitie !
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’est lâché lousse et qu’il s’est amusé avec une pile de veilles revues et un bâton de colle !
J’ai boudé les mots, ou les mots m’ont boudé pendant plusieurs semaines.
C’est selon, mais ça revient au même !
Comme si l’été prenait ses quartiers et l’envie de ne rien faire avec.
Si j’aime écrire pourtant !
Mais toutes mes envies d’écriture ne dépassaient pas mon discours intérieur.
Pas envie de m’installer au clavier de mon ordinateur.
Il n’y a pas seulement l’écriture qui a pris le bord cet été.
Le dessin, la peinture, l’encre, le collage, le journal créatif, etc.
À part avec mon petit-fils Rémi avec lequel j’avais envie de m’amuser dans mon atelier.
Ensemble, on a tricoté, fait un peu de crochet, du tricotin, de la peinture.


Ce jeu de tarot est l’un de mes préférés. Je me suis laissé inspirer par certaines lames que j’ai dessinées par la suite et j’ai terminé l’exercice par un acrostiche.
Par quels chemins viens-tu à moi ?
À quelle source t’abreuves-tu ?
Pour les temps à venir
Et, mes lointains souvenirs
Si ta présence se fait sentir
Si ton souffle me pousse vers l’avant
Élève de ton savoir, toujours, je serai

Je trouve tout ce que j’ai besoin pour approfondir mes connaissances dans les domaines que j’affectionne particulièrement, pour ne pas dire passionnément, soit le tricot et les arts visuels.
Que ce soit pour faire un rabattage, un montage, un point particulier, différentes techniques de tricot et de crochet, tout y est.
Plusieurs personnes offrent des tutos pour apprendre les techniques variées tels que brusho, aquarelle, pastel sec, encre à l’acrylique, encre à l’alcool, techniques mixtes, huile, acrylique.
Je n’ai pas à sortir de la maison, pas à dépenser un sou, ce qui est formidable pour moi qui suis maintenant à la retraite.
Il y a aussi toutes sortes de documentaires que j’aime regarder et écouter sur YouTube.
Sur l’archéologie, les civilisations anciennes. Les pyramides d’Égypte, l’Île de Pâques, les grottes de Barabar en Inde, Machu Picchu au Pérou et tant d’autres sites dans le monde. On y retrouve plusieurs théories des plus farfelues aux plus sérieuses.
Sur les cas d’EMI (expériences de mort imminente) qui me fascine depuis que j’ai lu le livre de Raymond Moody.
Je m’installe avec mon tricot, un bon latté, et c’est le bonheur !
La vie n’a pas de sens, ni sens interdit, ne sens obligatoire.
Et si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout.
Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre.
Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens.
Je me suis couchée tard.
L’anxiété dans le tapis.
Le cœur qui cogne contre le matelas.
Pas moyen de dormir.
Je n’arrive pas à apaiser les pensées qui tournent en boucles dans ma tête.
Accueillir mon anxiété, de ne pas la repousser.
Je me suis relevée et j’ai ressenti le besoin de créer quelque chose.
J’ai retrouvé ma page de journal d’artiste commencée depuis quelques jours.
J’ai pris de l’acrylique.
De l’encre.
De l’eau.
Un pinceau.
Je me suis laissé porter pas les gestes, mes doigts qui touchaient le papier, étalaient les couleurs.
J’ai déposé quelques mots.
Ça m’a apaisé.
Je suis retournée me coucher.
J’ai rêvé que j’étais dans une œuvre de peinture.
Avec mes doigts, je touchais et suivais les ondulations de la peinture.
Je touchais les crêtes de l’acrylique encore liquide, les étalais sur la toile.
Je me dissolvais en elles, me liquéfiait.
