Mon atelier, mon rêve

Réaliser ses rêves une marche à la fois

Dans mon âme

Le vent s’est levé…

Sur l’eau, le feu, l’aube et la nuit

Quand on marche côte à côte

Avec ses rêves, ce qu’on en fait

Avec nos rêves, nos lendemains

  • Richard Séguin

Les paroles de cette chanson me touchent particulièrement.

J’ai pendant des années gardée vivante en moi la flamme en me disant qu’un jour, je réaliserais enfin mes projets créatifs.

Le temps m’a paru long par moments.

Il m’est arrivé de désespérer.

Ça ne durait pas heureusement et je me répétais qu’un jour, j’aurais ce temps juste pour moi.

Je gardais mes rêves au chaud tout près de mon cœur, au creux de mon âme.

Puis enfin, le moment de la retraite est arrivé.

J’ai pris du temps pour me reposer. Faire le vide. Libérer un espace pour la créativité.

J’ai laissé l’énergie remonter.

Sans la brusquer.

Puis un jour, je me suis sentie prête à me lancer de nouveaux défis.

C’est dans cette optique que je me suis lancée dans l’aventure de la présentation de mes livres à la bibliothèque de mon coin.

Je voulais commencer par un petit pas.

Monter le premier barreau de l’échelle.

Pour apprivoiser le stress, le trac et me mettre en position de vulnérabilité.

Pour voir si j’étais capable !

Je n’avais aucune attente.

J’ai choisi de voir cette première présentation comme une répétition.

Et j’ai été satisfaite de cette première marche.

Je me suis couchée la gueule fendue jusqu’aux oreilles, fière d’avoir relevé le défi.

En pensant déjà à la prochaine marche à monter.

L’important n’est pas d’atteindre le sommet. C’est le chemin qui compte !

Trente ans d’écriture

Ce lancement de livre est un aboutissement. La suite logique. Ce qui va de soi.

Je ne fais pas le Salon du livre !

Je fais juste le petit pas suivant.

Celui qui vient s’ajouter au processus thérapeutique dans lequel je me suis embarquée il y a plusieurs années.

Ce petit pas pour dépasser le sentiment d’être un imposteur.

Pour faire taire la voix de mon mental qui me répète en boucle que je ne suis pas écrivaine.

Que je ne suis pas psychologue.

Que je ne suis pas art thérapeute.

Je me sers de tous les outils créatifs qui résonnent en moi, qui font écho à mon besoin d’aller mieux, de guérir les vieilles blessures, pour cheminer et me retrouver le plus près de mon essence intérieure profonde, mon âme, ma conscience.

L’écriture fait partie de mes outils.

En faisant ce petit pas, j’ouvre la porte à ce qui suivra, ce qui sera.

Et je me laisserai porter, je suivrai mon chemin en faisant le prochain petit pas !

L’évènement aura lieu à la bibliothèque Laure Conan de 18 heures à 20 heures le 12 mai 2023

Au 4660 Boulevard des Laurentides

Laval

H7K 2J4

Inspiration

Fascinante inspiration

Quand je te sens monter

T’approcher, m’effleurer

Je ne sais plus qui je suis

Le temps file, s’enfuit

J’oublie tout

Je m’accroche à tes odeurs

J’essaie de saisir tes couleurs

Alors tu m’échappes

Tu te caches

Je me referme, je me replie

Je ressemble à la pluie

J’ai l’humeur chagrine

À bout de cœur, de patience je renonce

Je retourne à ma vie

À mes jours, à mes nuits

À l’aube, au matin

Au moment où je ne m’y attends plus

Te voilà qui revient

Je t’accueille endormie

L’âme encore accrochée à la nuit

Sur un bout de papier

Je me penche doucement sur ton souffle

Pour ne pas te faire fuir

J’essaie de capter tes mots,

Tes émotions, tes couleurs

Tu te montres alors claire et précise

Je te cueille

L’esprit fripé

La main soumise

L’écriture thérapeutique

Avant de savoir lire, je me souviens m’être appliquée pour réussir à former des belles lettres. Je revois mon petit cahier et ma main qui trace avec patience une à une les lettres de l’alphabet.

À douze ans, j’écrivais des poèmes. Mon premier s’intitulait La ballerine. Les filles de ma classe me demandaient de leur lire à voix haute mes poèmes. Ça me gênait et me rendait fière en même temps. Étant une enfant très gênée et introvertie, le fait de me lever de mon pupitre et lire à voix haute mes poèmes m’apportait une grande valorisation.

Plus tard, avec l’arrivée de mes enfants, j’ai cessé d’écrire. Je n’avais plus le temps pour composer des poèmes. C’est l’enfance de mes enfants qui s’écrivait d’elle-même au jour le jour dans mon cœur.

J’ai ressenti le besoin d’écrire de nouveau à la mi-trentaine. Après la lecture du livre À dix kilos du bonheur de Danielle Bourque. Ce livre m’est rentré dedans avec la force d’un dix roues ! J’exagère à peine. Moi qui pensais y trouver enfin la recette miracle qui me ferait perdre mes 20 livres en trop, j’ai plutôt découvert que je souffrais d’un trouble du comportement alimentaire depuis l’âge de seize ans. Ce fut le commencement d’une prise de conscience. Le processus de guérison s’est enclenché à ce moment, même si je ne le savais pas encore.

L’écriture m’a permis, au fil des jours, des semaines, des mois et des années, de libérer quelques-uns de mes maux par mes mots. Je n’ai pas trouvé la solution pour maigrir. J’ai fait face au sentiment d’échec plus souvent qu’autrement. Mais à force de thérapie et d’écriture, j’ai réussi à faire la paix avec l’apparence de mon corps. À l’aimer pour ce qu’il est et non ce que j’aimerais qu’il ait l’air. Cela n’a pas de prix.

Écrire m’a permis de libérer ma souffrance lors du décès par suicide de ma sœur. Elle ne reviendra pas, mais avec l’aide d’une intervenante en deuil et par l’écriture, j’ai réussi à reprendre pied et vivre avec son absence au jour le jour.

J’ai toujours un bout de papier et un crayon qui traîne sur ma table de chevet pour y écrire mes rêves de la nuit ainsi que sur ma table de salon quand je lis ou je tricote pour y écrire mes réflexions, mes pensées.

L’écriture est thérapeutique pour moi. Elle est un moyen d’expression, un canal par lequel ma vie artistique s’exprime.

L’écriture permet de libérer, s’amuser, écrire des poèmes, des réflexions, se vider le cœur, s’apaiser. On peut coucher ses mots sur du papier et magnifier ensuite sa page de couleurs vibrantes. On peut déverser sa peine, sa colère, ensuite déchirer ou déchiqueter ces mots qui font mal.

J’ai envie de partager ma vision thérapeutique de l’écriture. C’est donc dans cette optique que j’aurai le plaisir de faire le lancement de mes deux livres le 12 mai 2023 de 18 à 20 heures à la bibliothèque de mon quartier Laure Conan à Vimont Laval.

Au plaisir de vous rencontrer !